"Moi, je suis déjà aigrie", c'est ce que j'ai déclaré ce matin à mes amies alors que nous parlions de personnes âgées (dis comme ça, ça parait bizarre, mais ne cherchez pas à comprendre ce serait trop long à expliquer) (et oui, on a des super sujets de conversation avec mes potes : les personnes âgées, la vieillesse, la météo... on s'amuse bien).
Pourtant, la vérité est bien là : je suis (un peu) aigrie. J'étais déjà arrivée à ce constat en début d'année pendant un cours, alors que j'étais encore en train de pester pour dieu-sait-quelle-raison-(valable). J'ai pas toujours été comme ça je crois. Je ne sais pas si c'est mon grand âge officiel (bientôt 24 ans) ou mon grand âge officieux (bientôt 84 ans), mais j'admets que je suis de plus en plus irritée par pas mal de choses. Je ne pique pas des grandes crises, mais disons que je suis facilement saoulée.
Je pense que c'est également venu avec ma prise de conscience féministe car, il faut dire que mon âme féministe est pas mal titillée au quotidien. Ce matin par exemple, en allant rejoindre mes amies, j'ai été saoulée par un mec assis à côté de moi dans le RER et qui faisait son gros lourdingue avec une fille au téléphone. Juste envie de lui gueuler "elle veut pas te parler c*nnard alors fout lui la paix que je puisse lire mon livre tranquille sans entendre tes p*tains de phrases de merde dans mes oreilles". J'ai commencé Vernon Subutex, donc j'estime avoir le droit à un minimum de silence, bordel. Je précise que le mec était quand même en train de lui demander sa couleur et son plat préférés, pour déclarer ensuite qu'il était le seul à poser des questions et qu'elle pouvait quand même faire un effort pour apprendre à le connaître. J'ai dû me pincer fort pour vérifier que je n'avais pas été propulsée dans un vieux film de mon adolescence aux côtés de Lindsay Lohan...
Bon, comme je fais peur à personne du haut de mon mètre soixante-cinq, j'ai rien dit du tout (#flippette). Je me suis juste contentée de soupirer fort en levant les yeux au ciel comme toute bonne Parisienne d'adoption que je suis.
De manière générale, je crois plutôt que mes seuils de tolérance et de patience ont fortement chuté, quand les incivilités, l'individualisme et le je m'en-foutisme des gens ont augmenté en parallèle...
Du coup oui, j'ai peut-être un (tout) petit problème de gestion de ma colère. Mais il parait qu'on est encore plus belles quand on s'énerve, alors c'est tout bénéf (non ?).
Haha x)
RépondreSupprimerJ'ai une amie l'année dernière qui me traitait de râleuse x) Je suis une vraie râleuse, mais ça n'a rien à voir avec mon féminisme x)
Ahah longue vie aux râleuses ;)
SupprimerOh, c'est rigolo. J'ai vraiment l'impression de lire un de mes articles haha.
RépondreSupprimerC'est marrant de voir à quel point on peut tant ressembler à des inconnu'e's.
Oh je me sens moins seule du coup ! ;)
SupprimerA bientôt xx
J'ai eu une période où j'avais tendance à me dire énervée aussi. Et puis avec le temps, je me suis rendue compte qu'on pouvait être engagée plutôt qu'énervée. Je crois surtout que je suis moins tolérante envers les choses que je n'accepte pas. Je suis beaucoup moins négative du même coup, et je prends que ce qui apporte à ma vie.
RépondreSupprimerHello Noémie !
SupprimerOui je pense qu'il y a différents stades dans l'engagement pour une cause. Il y a des jours où on a envie de sauver le monde et où on va être très pédagogue. Et d'autres où on est fatigués, où on est moins tolérants et plus énervés ! :)
A bientôt xx