Ma nièce est adorable. Elle a un caractère bien trempé et elle ne se laisse pas marcher sur les pieds. Elle a de beaux cheveux dorés et des yeux qui font un dégradé de bleu, de vert et de marron au milieu dans lesquels on se perd beaucoup trop facilement. C'est une petite fille très joyeuse et pleine de vie. Et à 4 ans environ, elle a décidé qu'elle n'aimait pas les "trucs de filles".
Elle n'a jamais été très "rose", n'a jamais joué à la poupée, rêvé de devenir une princesse ou aimé porter des robes. Elle était plus à l'aise en pantalon car c'était "plus facile pour courir", préférait jouer aux petites voitures et rêvait d'être policière. Bref, elle était ce que l'on appelle communément un "garçon manqué".
Alors si ma famille est plutôt moderne et ouverte d'esprit, il y a tout de même eu quelques petites remarques à table et j'ai évidemment toujours pris soin de la défendre.
Rappelons-le, le genre est un concept social, construit par l'humain. Il est à différencier du sexe qui, lui, est biologique. Non, les femmes et les petites filles n'ont pas de gène qui fait qu'elles soient davantage attirées par le rose et les poupées. Pourtant, oui, dans les faits, la grande majorité des petites filles va préférer le rose, diront certains. Ce à quoi je réponds qu'évidemment, si elles ont baigné dans le rose depuis toutes petites, avec une chambre aux murs rose, des vêtements rose et des poupées et princesse partout, il est évident qu'elles vont bien finir par apprécier tout cela. Parce que c'est là que se joue toute la différence : il faut donner le choix aux enfants.
Je re-pense alors à un article que j'avais lu et qui prônait l'idée de laisser le choix à l'enfant en lui offrant des jouets typiquement "fille" mais également des jouets typiquement "garçon". En bref, le laisser développer sa personnalité sans le contraindre à devenir un personnage caricatural.
Ma nièce a justement eu ce choix, ayant un frère aîné qui possédait donc des "jouets de garçon". Ce n'était donc pas volontaire, mais ceci lui a permis d'expérimenter et de se découvrir. J'ai toujours admiré sa capacité à grandir sans se conformer à ce que les autres attendaient d'elle.
Elle trace sa propre route et j'en suis très fière.
Je suis tentée d'ajouter "pour l'instant". Parce qu'elle a 4 ans, et que, de la même manière que les enfants ne sont pas naturellement racistes, ils ne voient pas naturellement le genre (même s'ils captent tous les messages subliminaux ou non de la société). Donc "pour l'instant" elle trace sa route, mais, quand elle grandira, peut-être que ça posera problème pendant sa "crise d'adolescence". Donc toute la question c'est qu'on ne lui fasse pas des remarques blessantes ou l'interrogeant vis à vis de la norme...
RépondreSupprimerHello Melgane,
SupprimerAh oui c'est sûr, je n'ai pas écrit la "suite" de l'histoire, mais elle a 9 ans aujourd'hui ! Elle est devenue un peu plus "féminine", sûrement à cause d'une certaine pression sociale qu'elle a dû ressentir. Après, elle a gardé son petit caractère et sa passion pour les Lego de police et de pilote d'avion ;)
A bientôt xx